Ce cours de stratégie argumentative commence au 2e semestre du M1 jusqu’au 2e semestre du M2. Les étudiant·es ont donc trois semestres de cours (54h au total) pour développer leurs compétences d’argumentation en anglais et en français en utilisant des outils de linguistique et d’éco-linguistique.

Éco-linguistique et analyse de discours pour développer des compétences en l’argumentation

Ce master porte sur les questions géopolitiques en lien avec la transition écologique. Les étudiant·es sont amenés à comprendre différents regards pour faire dialoguer différentes perspectives. Lors de ce cours, les enseignantes font référence aux questions environnementales telles qu’elles sont présentées dans différentes langues utilisées, en étudiant des processus langagiers tels que les métaphores, les mises en valeur, la terminologie. L’éco-linguistique est une manière d’aborder les questions environnementales en s’interrogeant sur les formulations linguistiques et les structures argumentatives. À partir du cadre théorique de l’éco-linguistique, qui fournit des outils d’analyse du discours, les étudiant·es analysent puis produisent des discours sur l’environnement. L’idée est de favoriser les discours écologistes, propices à la transition écologique.

Les 8 étudiant·es travaillent les sources et leur positionnement scientifique. Comment identifier des sources sures ? Comment être convaincant ? Comment travailler sa posture d’expert ? Lors des premiers semestres, les étudiant·es sont évalués sur l’analyse de texte et le discours écrit, tandis que le dernier semestre évalue leurs compétences argumentatives à l’oral. Les enseignantes ont remarqué les années précédentes que le passage de l’écrit à l’oral n’est pas facile. Face au petit effectif de la classe, elles optent pour la réalisation de podcasts comme livrable de fin de cours. Le podcast est un medium idéal pour porter son discours par sa voix, ses arguments. Les étudiant·es passent par un processus de légitimation de leur discours.

Les étapes de réalisation des podcasts avec leurs étudiant·es

Les étudiant·es rédigent leurs textes hors de la classe, en classe inversée, mais aussi sur les temps de cours organisés sous forme d’atelier. Ce sont des cours moins théoriques, où les enseignantes accompagnent les étudiant·es dans leurs projets en binôme, jusqu’à la relecture de leurs textes avant l’enregistrement.

Les enseignantes mettent un point d’honneur à ce que les podcasts de leurs étudiant·es puissent bénéficier d’une bonne qualité sonore, afin que le livrable soit digne d’être diffusé. Elles ont contacté la DAPI afin de réserver la cabine speak du bâtiment C.L.V., où sont installés plusieurs micros et casques reliés à une régie son gérée par la Direction d’Appui à la Pédagogie et à l’Innovation (DAPI). L’équipe audiovisuelle de la DAPI a pu mettre à disposition un technicien son lors d’une après-midi pour accueillir la classe, apporter des conseils de prise de son, et gérer l’enregistrement en régie.

Lors du montage, les étudiant·es ont parfois regretté de ne pas avoir travaillé suffisamment sur leur diction et à l’avenir les enseignantes prendront le temps de faire une séance de préparation en amont de l’enregistrement de la production finale afin de progresser sur l’oralité dans le cadre d’un podcast, comme en simplifiant le texte, en travaillant la prononciation.

Les étudiant·es encouragent cette initiative enseignante car ils ont été motivés par l’écriture de leur texte, ont apprécié de réaliser quelque chose de plus concret et de plus professionnalisant.

Le podcast comme livrable évaluable

Les résultats des podcasts ont répondu aux attentes des enseignantes. Les étudiant·es ont réussi leur exercice de vulgarisation. Leurs podcasts ont demandé un travail synthétique et condensé, dont le contenu s’adresse à un grand public.

Les enseignantes évaluent ce qui a été travaillé en cours : la posture scientifique, le respect des sources dans le texte final. Mais ce travail en binôme est aussi suivi grâce à un journal de bord dans lequel ils commentent le traitement de l’incertitude, leurs réflexions qui mènent à ce podcast final, sans que celles-ci soient toujours intégrées au contenu du discours. La note donnée par les enseignantes porte à 50% sur le podcast, à 30% sur le contenu du journal de bord, et à 20% en contrôle de connaissance.

Un conseil à partager aux pairs

Les enseignantes ont aussi constaté que ce travail est allé au-delà de leurs espérances. Les interactions n’étaient pas restreintes au binôme, ils se conseillés entre eux lors de la séance d’enregistrement.

Un exemple qui les a inspiré

> Ecouter THES’ARTS, APOSTILLE une série d’entretiens avec des chercheurs